Musiques dans l'Italie fasciste (1922-1943)
EAN13
9782213706900
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Musiques dans l'Italie fasciste (1922-1943)

Fayard

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Plus de vingt ans séparent la marche sur Rome (1922) de la chute de Mussolini
(1943), au cours desquels les instances politiques et culturelles de l’Italie
sont refondées. Dans le domaine musical, les conséquences du fascisme
s’avèrent décisives  : ambivalent à l’égard de la modernité européenne,
désireux d’exalter la nation et ses mythes, le régime suscite d’abord
l’intérêt de compositeurs en quête d’unité et de récit national. Aviateurs et
tyrans de la Rome antique hantent alors les scènes d’opéra, tandis que
musiques de film et chansons se font l’écho des conquêtes coloniales.
Ni les musiques savantes ni les genres populaires ne sont étrangers au
fascisme  : sans imposer de canons esthétiques, le régime accompagne la
réforme des conservatoires et subventionne des événements majeurs tels la
Biennale de Venise ou le Mai musical florentin. Si l’attitude des musiciens
est dominée par une profonde ambiguïté liée aux contraintes imposées par
l’État, pour la jeune génération, néanmoins, celle de Dallapiccola et de
Petrassi, l’adoption des lois antisémites constitue une rupture existentielle
dont des œuvres telles que Le Prisonnier portent trace.
Entre analyse de trajectoires individuelles, mise en perspective de genres
musicaux, focus sur des œuvres emblématiques, le présent ouvrage évoque une
nation fascinée puis déchirée par le totalitarisme mussolinien.


Titulaire d’un doctorat en musicologie, Charlotte Ginot-Slacik est
actuellement professeur au Conservatoire national supérieur de Musique et de
Danse de Lyon, et collabore régulièrement avec l’Orchestre national du
Capitole de Toulouse, l’Opéra de Lyon, la Philharmonie de Paris…

Après un double cursus de doctorat en Musicologie à Saint-Étienne et à
Crémone,  Michela Niccolai a effectué deux post-doctorats à l’Université de
Pavie et à l’Université de Montréal. Elle enseigne à l’Université Paris 4 et à
Paris 3 et est membre associé au laboratoire IHRIM (Lyon2) et au LaM (ULB).

Bourse d’écriture 2016 de la Fondation Francis et Mica Salabert
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