L'engagement dans l'espace de la rencontre transférentielle par temps de catastrophe, Psychiatrie, psychanalyse, psychothérapie institutionnelle
EAN13
9782749277486
Éditeur
Erès
Date de publication
Collection
Questions de psychiatrie
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'engagement dans l'espace de la rencontre transférentielle par temps de catastrophe

Psychiatrie, psychanalyse, psychothérapie institutionnelle

Erès

Questions de psychiatrie

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« Nous ne saurions évoquer nos enjeux cliniques en escamotant la pandémie qui
est venue brutalement objectiver la possibilité de la mort. Plus ou moins
désavouées, les forces de déliaison ont mis à mal les Collectifs, les
atomisant, renvoyant chacun à une lutte pour sa survie personnelle. Cette
attaque des liens vivants renvoie à une entame de la confiance dans le Monde.
Ce qui reste problématique et difficilement transmissible concerne la capacité
de chaque thérapeute, de chaque soignant à entrer dans la danse (Françoise
Davoine). Gisela Pankow parle fort justement de descente aux enfers à propos
de cette approche du dedans, et donc du partage de zones de catastrophe, voire
des aires de mort psychiques évoquées par Gaetano Benedetti. Le thérapeute ou
le soignant s’y risque, avec son corps et son être au monde, sans l’appui
rassurant d’une pensée héritée. Miser sur le désir inconscient suppose sans
doute une sorte d’acte de foi laïque dans l’inconscient : il s’agirait de
produire une première forme, une Gestaltung, forme formante génératrice de
l’espace à construire, et peut-être d’une historicité pour le sujet potentiel
du transfert. La biopolitique de la peur, bien envahissante actuellement,
renforce la nécessité d’un désir travaillé qui affronte la catastrophe et ses
conséquences aléatoires : dislocation des liens vivants, ou à l’inverse
émergence de solidarités nouvelles et de surgissements imprévisibles. » P. C.
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