La conquête du vide, Une histoire de l'antiréférence dans la littérature et les sciences humaines 1945-2000
EAN13
9791037024077
Éditeur
Hermann
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La conquête du vide

Une histoire de l'antiréférence dans la littérature et les sciences humaines 1945-2000

Hermann

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De la rencontre new-yorkaise entre Roman Jakobson et Claude Lévi-Strauss
(années 1940) marquant le début de l’aventure structurale jusqu’aux derniers
travaux des postmodernes nord-américains (années 1990) en passant par le
Nouveau Roman, le textualisme de Philippe Sollers et l’œuvre de Roland
Barthes, la culture occidentale fut soumise à ce qu’il faut bien nommer le
diktat de l’antiréférence. L’idée que l’art n’avait rien en commun avec la
vie, que la littérature ne parlait que de la littérature, que l’humanisme
européen avait vécu et que le réel était une chimère, en tout cas, un concept
discutable, cette violente contestation de tous les principes sur lesquels
avait reposé jusqu’alors la civilisation du Vieux Continent conduisit in fine
à l’affaissement – sinon à la disparition – de l’idéal de la connaissance
objective et de la vérité. L’histoire de l’antiréférence, c’est l’histoire de
cette mort annoncée. Du rôle que l’art de l’avant-garde et le rêve de la
révolution prolétarienne y jouèrent. Du curieux mélange de science et de
poésie qui fut son moteur et qui, à la place du vrai et du concret, installa
l’opinion et l’indéterminé. L’histoire de l’antiréférence c’est aussi, d’une
certaine manière, celle de la haine de soi qui nous a menés là où nous en
sommes aujourd’hui.
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