DANS LES ANGLES MORTS anglais

Elizabeth Brundage

Quai Voltaire

  • Conseillé par (Libraire)
    19 janvier 2018

    Coup de coeur de Rémi

    Quand les 3 frères Hale se retrouvent orpehlins, la ferme de leurs parents est rachetée par George et Catherine Clare. C'est cette dernière que l'on retrouve, un matin, avec une hache en travers de la tête...

    Oscillant entre passé et présent, dans une langue lyrique et envoûtante, Elizabeth Brundage tisse le portrait d'une Amérique rurale en déclin, et d'une phrase, d'un trait, nous met la tête dans le seau: il y a un cinglé qui rôde, et il se pourrait bien que vous lisiez un thriller...

    Nerveux et lyrique. Fabuleux !


  • Conseillé par
    19 juin 2018

    psychopathe

    Le roman commence abruptement par le meurtre à la hache de Catherine. Son mari rentre du travail, la découvre, et s’enfuit avec leur fille Franny pour trouver secours chez les voisins les plus proches.

    Puis le roman revient sur l’histoire tragique de la maison, occupée auparavant par une famille de fermiers qui a fait faillite. Le père s’est suicidé avec la mère, laissant les 3 garçons.

    Le plus jeune, Cobe, vient souvent garder Franny, et se prend d’amitié pour Catherine.

    Le lecteur découvre le couple que forme Catherine avec George. Elle reste avec lui pour que sa fille grandisse dans une famille à la campagne.

    Peu à peu, le personnage de George se dévoile. La tension monte.

    Je me suis toutefois ennuyée en milieu de roman, trouvant que l’auteure s’étalait inutilement sur certaines situations et personnages, notamment en ce qui concerne la peinture de George Inness, ou de la présence du surnaturel dans notre vie.

    Mais dans l’ensemble, ce roman fait froid dans le dos.

    George est glaçant (je ne vous dirai pas pourquoi, ce serait divulgâcher ce qui fait le sel du livre).

    Les petites villes de la campagne américaine ne sont pas si paisibles que ça, et le méchant coule une retraite tranquille.

    Je n’ai pas pu le lâcher à la fin.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la description du sociopathe, si vrai (j’ai vécu avec un psychopathe pendant 3 mois, et cette description lui va comme un gant).

    La description :

    Les vrais sociopathes ont la capacité de se convaincre eux-mêmes de leur innocence. De sorte qu’ils croient à tout ce qu’ils disent, et que tout le monde finit par les croire également. Ils se distancient de l’événement. Comme s’il n’avaient pas été là, comme si ce n’était même pas arrivé.

    Ces gens-là étaient des prédateurs. Ils possédaient des capacités de perception dont les gens normaux étaient dépourvus.

    Des réflexes de survie, leur permettant de s’en sortir et de recommencer. (p.437)


  • Conseillé par
    29 avril 2018

    J'aime souvent les histoires qui font la part belle aux maisons et ce roman ne fut pas une exception. Elle relie les Clare et les trois garçons et le destin de ces deux familles maudites. Ce qui les rassemble tous, surtout, c'est un mariage mal assorti parce qu'on le sent très vite, George Clare et sa femme ne s'aimaient plus. Ce roman qui pourrait être classé dans les romans noirs est un roman d'ambiance. On y avance petit à petit, on s'immisce dans ces vies, découvrant les failles des uns et des autres. Soyons honnête, on sent le patte féminine, les failles sont toutes masculines mais ce sont les trois garçons (un enfant et deux adolescents) qui réhabilitent la gente masculine. On sent l'ambiance s'alourdir dans les deux intrigues et la pression que subissent les femmes. Je ne m'attendais pas à une telle fin dans ce roman et j'ai été agréablement surprise. C'est un roman que je recommande, quand on a le temps, car on y entre lentement mais sûrement. C'est l'histoire d'une époque, celle au cours de laquelle les femmes restaient encore souvent à la maison, et celle d'un lieu, l'Amérique rurale. C'est l'histoire de ce qui peut se passer quand il est difficile de quitter une relation néfaste dans laquelle aucune des deux parties ne trouve plus son compte, et du poids qu'on fait porter aux enfants.