La conservation intégrale du passé est-elle possible, voire souhaitable? En
1986, Michel Melot s'interrogeait avec ironie sur les motivations et les
effets de la préservation et la transmission des archives de toute nature.
Aujourd’hui, à l’heure de l’archivage numérique massif, ce texte garde toute
sa pertinence. Aucun effort, aussi grand fût-il, ne permettra jamais à
l’historien et au public de revivre une absolue reconduction du temps: le
pouvoir de l’archiviste réside avant tout dans sa dimension symbolique.