Présentation

Dès son plus jeune âge, Marguerite Boulc’h se taille dans les cafés, grâce à sa voix rauque emplie de misère et à son aplomb, son premier nom de scène : la Môme Pervenche. Elle s’entiche des refrains révolutionnaires de Montéhus, se prend d’une folle passion pour Maurice Chevalier (qui la délaissera pour la plus sage Mistinguett), sera immortalisée sous la plume de Robert Giraud et donnera la réplique à Jean Gabin dans Pépé le Moko. De trottoirs en estaminets, de caf’-conc’ en music-halls, elle osera tout, goûtera à toutes les passions, toutes les drogues, boira tous les verres jusqu’à la lie et s’adressera avec le même franc-parler à tous ses publics – princes ou filles de joie. De hauts en très bas, voici la vie de celle qui s’évadait de partout et qui, près d’un siècle plus tard, continue de nous échapper : pour toujours, Fréhel rue dans les brancards.

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