Dans le contexte actuel d’un monde rétréci, d’un repliement aussi bien politique qu’intime, Marie Audran s’interroge ici sur la nécessité de « fracasser le réel », à la recherche d’un geste vrai de réappropriation de soi. Proposant de « s’inadapter », de garder les « yeux grands ouverts » pour rencontrer « d’autres yeux grands ouverts ». De voir à perdre la vue, de laisser advenir le vertige du voir et du vouloir.S’approchant de l’expérience des mystiques, qui n’a jamais été admise que sous couvert de « l’idée chrétienne de la hauteur, de la pureté, de la séparation d’avec la chair », cherchant à lire « en deçà et au-delà du sens » que l’on s’autorise et qu’on nous autorise, à voir et toucher ce qui est juste « là », « dans l’œil » et « entre les bras », toutes images inscrites dans le corps, tous sens confondus, c’est une appréhension charnelle, sensuelle — désirante — du monde qu’elle propose de mettre en jeu.Ce récit semble avancer au fur et à mesure qu’il s’écrit, à partir de la scène inaugurale d’une rencontre cryptique qui se compose, se recompose, se dévoile peu à peu. Faite de réminiscences, de digressions littéraires ou artistiques, l’écriture dit cette quête d’un autre savoir, intuitif, d’une forme d’immanence qui laisse toute sa place à l’encore inconnu, l’insu — à la vie vivante, contre la pétrification du savoir et de la norme.
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