Magali S.

Hachette Romans

Conseillé par (Libraire)
17 juin 2020

Ode à l'imaginaire

Quelque part en Finlande, un hiver glacial et surnaturel s'est installé dans la petite ville où vit Alice. Alors que celle-ci remarque des empreintes de loup dans la neige, le sol cède sous ses pieds et la jeune fille entame une chute vertigineuse. Tout au bout: un autre monde, une rencontre qui va changer sa vie à jamais et peut-être la solution pour délivrer son monde de l'emprise du froid. Sœurs de cœur est écrit avec une finesse incroyable et nous entraîne dans un tourbillon d'aventures. Un tourbillon où Alice au Pays des Merveilles rencontrerait la Reine des Neiges.

Le Livre de poche

8,40
Conseillé par (Libraire)
17 juin 2020

Drame social

Le roman s'ouvre directement sur le drame autour duquel le récit va se déployer. Céline est enceinte. Elle a 16 ans. Son père est devenu enragé, les coups pleuvent. Le ton est donné. Nous sommes dans un roman sombre, poisseux et malgré tout éclairé par la jeunesse de ces deux soeurs et par leur ivresse de vivre. L'auteure est vraiment talentueuse, sa plume rend ses personnages vivants, j'avais l'impression de voir un film, de sentir cette chaleur étouffante autour de moi. Un peu à la manière de la Petite Voleuse avec Charlotte Gainsbourg.

17,50
Conseillé par (Libraire)
17 juin 2020

Le chemin de la résilience

Premier chapitre : uppercut.
Le monde d'Abigail s'écroule lorsqu'elle perd son bras lors d'un terrible accident de voiture. Plus rien ne sera jamais pareil. Ni sa mère, rongée par la culpabilité, ni ses amis et son ex petit ami qui lui ont tous tourné le dos - à moins que ce soit Abigail elle-même qui ait construit un mur infranchissable, fait de peur, de honte et de colère.
Le chemin de la résilience sera long et douloureux pour Abi. Plus dur encore, accepter qu'elle a besoin d'aide. Une aide qui va s'avérer des plus inattendues.
L'écriture de Marie Pavlenko est sensationnelle. D'une justesse incroyable et tellement réelle! Elle a réussi à me faire oublier qu'il s'agissait d'une fiction. Je faisais part intégrante de l'univers d'Abigail et mes émotions se sont superposées aux siennes.

Conseillé par (Libraire)
17 juin 2020

Sublime et envoûtant

Cet été, Elo et ses parents sont partis en vacances à Citéplage, comme tous les ans. Sauf que cette fois-ci, la station balnéaire ressemble à une ville fantôme à cause du Reflux, phénomène inexpliqué et inexplicable pareil à une immense marée basse qui ne s'arrête plus.
La dernière marée est comme un film d'auteur. Je n'ai pris la mesure du talent de l'autrice qu'au fur et à mesure de ma lecture. Une fin du monde possible se profile à l'horizon, mais ici rien de spectaculaire. Non, dans la dernière marée il s'agit plutôt d'un cataclysme intérieur qui gronde, nourri par des silences, des non-dits et des incompréhensions.
C'est un roman dans lequel il faut lire entre les lignes. Le choix des mots, les métaphores, rien n'est laissé au hasard.
Quand je l'ai terminé, mon réflexe a été de le recommencer depuis le début, pour déceler tout ce qui m'avais échappé à la première lecture. C'est un texte qui laisse des traces quand on referme le livre.
Vous vous laisserez happés par la plume talentueuse d'Aylin pour plonger les yeux ouverts dans cette histoire au goût salé, qui semble n'exister que dans un univers parallèle et pourtant très familier.

Conseillé par (Libraire)
17 juin 2020

Diamant brut

"Parfois, les émotions sont trop compliquées pour les mots."
A priori, ce n'est pas le cas de Vincent Mondiot, qui nous offre un véritable déluge d'émotions avec Les derniers des Branleurs.
Le roman s'ouvre sur une scène de violence policière pendant une manifestation. La caméra recule. Derrière la vitre du Burger King, Chloé filme avec son portable, ricane avec ses deux meilleurs amis Minh Tuan et Gaspard, ce dernier lui suggérant de rajouter un filtre "oreilles de chien". Le ton est donné.
Nous sommes en février, à quatre mois du bac, et nos trois compères se foutent de tout, passent leur temps à sécher, à boire, à fumer du shit et à foutre la merde en soirée. Ils ne voient pas l'intérêt de passer le bac et ont comme projet d'avenir de se lever le lendemain (sans gueule de bois si possible) et de vivre en boucle cette routine si rassurante et réconfortante. Les insultes sont leur moyen de communication préféré, et les petits noms affectueux du type tête de bite font partie de leur quotidien. Puis, un quatrième personnage se rajoute à la tribu :il s'agit de Tina, réfugiée congolaise, discrète et bonne élève. Le courant passe instantanément, et la jeune fille va peut-être réussir à faire prendre conscience à ses nouveaux amis que tout n'est pas trop tard.
Ce roman est exceptionnel, je n'ai pas peur d'utiliser ce mot.
La plume de l'auteur est tour à tour contemporaine, singeant à la perfection les échanges de nos têtes brûlées, poétique et profonde, lorsque l'on creuse un peu pour découvrir ce qui se cache derrière cette désinvolture manifeste. Il en ressort une comédie lumineuse, d'une tendresse désarmante, un portrait brillant de cette génération un peu perdue qui n'attend pas grand chose de l'avenir, car ce qui compte, finalement, c'est le présent.
J'aurais été tellement heureuse de découvrir ce roman à 15 ans, je pense que je le trimballerais partout avec moi, il serait corné, annoté dans tous les sens. Non content de nous offrir ce condensé d'émotions, l'auteur nous gratifie, à quasiment chaque page, de petites notes de son cru, sur un ton faussement encyclopédique et véritablement hilarant.
A lire de TOUTE URGENCE à partir de 15 ans.