Olivier C.

Conseillé par (Libraire)
5 janvier 2016

Avant tout bien élevé, privilégié, séduisant, dilettante très occupé, la modestie ironiquement appuyée ; mais aussi bienveillant, pudique, curieux de tout et attentif aux autres... Voilà, sous la fiction d'un procès, l'autoportrait, qu' au soir de sa " belle vie " Jean d' Ormesson compose dans ce dernier ouvrage.
Au fil des anecdotes, des souvenirs et des réflexions l'auteur évoque également un monde qui s'évanouit. Un monde peuplé de paquebots transatlantiques, d'ambassades, de journaux et de châteaux, de diners en ville, d'Académie Française, de littérature, de conversations, de rencontres et de religion.
Pétillante et élégante, sa vie ressemble à du champagne.
Le lecteur parfois a besoin d'alcools plus forts, de vins plus profonds, de cocktails plus explosifs, mais on ne refuse jamais une coupe de champagne...

Conseillé par (Libraire)
20 octobre 2015

Le grand Victor vient de mourir

Aujourd'hui ces événements sont bien oubliés, mais longtemps les parisiens ont gardé le souvenir de cette semaine de folie et de grandeur, de ces funérailles sans pareilles.
22 Mai 1885 : le poète national, le père de la République, le héros des Misérables, se meurt , chez lui, en son avenue, à Paris.
Le roman historique de Judith Perrignon exalte ces journées enfiévrées, minutant le récit d'une agonie attendue et si redoutée.
Avec elle, on partage le deuil de Georges et Jeanne - derniers survivants de son sang - pleurant la mort de leur grand-père illustre. On suit la torpeur de l'entourage du grand homme comme l'agitation de ses amis, de ses ennemis, des artistes, des socialistes, des patriotes...
On voit un gouvernement cherchant à surpasser les gloires impériales pour faire de ces funérailles l'acmé de la solennité républicaine. On s'interroge avec les autorités tétanisées devant un éventuel sursaut du Paris révolutionnaire. A cause de cela, le jour et l' itinéraire de la cérémonie sont choisis pour éloigner les classes dangereuses.
Peine perdue. Le Peuple est dans la rue; vaste marée humaine forte, fière et digne.
Chacun se sentait concerné.
Victor Hugo, hélas, est mort.

Conseillé par (Libraire)
20 octobre 2015

L' intérêt de l'enfant...

Justice nulle part ? Non , puisqu'on la trouve au coeur même du dernier roman de Ian Mc Ewan. De fait , l'héroïne de ce livre est une magistrate affectée aux affaires familiales dont le métier est un véritable sacerdoce, le moteur quasi exclusif de sa vie sociale.
Parangon d'intégrité , de maîtrise de soi , la juge Fiona Maye est néanmoins souvent attachée à de routinières affaires de divorce, pour certaines urticantes de mesquinerie et de petitesse.
Mais parfois le tragique s'invite dans son art. Un adolescent atteint de leucémie voit sa vie mise en danger par ses parents - témoins de Jéhovah - qui refusent toute transfusion sanguine.Les médecins , les autorités administratives s'abandonnent au jugement de la magistrate.
Là , on retrouve le grand talent de Ian McEwan. Avec simplicité, limpidité , il éclaire les écheveaux procéduriers , les amphigouris du droit anglais, les subtilités casuistiques de la conscience et de la morale. Ce roman décrit aussi, dans une atmosphère pluvieuse et froide, une vie traversée de sentiments refoulés, de sens du devoir, d'orgueil de soi, de pragmatisme revendiqué. Ajoutez à cela de la dissimulation et de la mélancolie. Passionnément anglais donc.

Conseillé par (Libraire)
2 septembre 2015

C'est un curieux livre que " les Gens dans l'enveloppe " d'Isabelle Monnin ; curieux pour ne pas dire tout de suite formidable.
A partir d'un lot de photos acheté sur Internet, l'auteur imagine , recrée la vie des personnages photographiés. Le roman terminé elle s'engage dans une enquête sur la vraie vie de ces gens. Le compositeur Alex Beaupain , touché par l'aventure accompagne ces deux chapitres de chansons originales.
De ces photos transparaît une vie provinciale, familière, parfois banale, un peu triste mais jamais douloureuse où les envies d'ailleurs s'estompent sous la lumière douce que nimbe les bonheurs simples.
Isabelle Monnin a la chance - ou est-ce l'intuition de l' écrivain - d'avoir perçu dans ses personnages des " gens biens ". Eux-mêmes sont convaincus d'emblée de la valeur littéraire de ce projet. La confiance , l'empathie de l'auteur transmet avec retenue une émotion tangible et " si tu pleures un peu, tu as raison".
Par-delà l'exercice "Les gens dans l'enveloppe " nous enseigne que toute vie racontée , toute vie chantée , mérite d'être vécue.

Monnin-I

JC Lattès

22,50
Conseillé par (Libraire)
24 août 2015

C'est un curieux livre que " les Gens dans l'enveloppe " d'Isabelle Monnin ; curieux pour ne pas dire tout de suite formidable.
A partir d'un lot de photos acheté sur Internet, l'auteur imagine , recrée la vie des personnages photographiés. Le roman terminé elle s'engage dans une enquête sur la vraie vie de ces gens. Le compositeur Alex Beaupain , touché par l'aventure accompagne ces deux chapitres de chansons originales.
De ces photos transparaît une vie provinciale, familière, parfois banale, un peu triste mais jamais douloureuse où les envies d'ailleurs s'estompent sous la lumière douce que nimbe les bonheurs simples.
Isabelle Monnin a la chance - ou est-ce l'intuition de l' écrivain - d'avoir perçu dans ses personnages des " gens biens ". Eux-mêmes sont convaincus d'emblée de la valeur littéraire de ce projet. La confiance , l'empathie de l'auteur transmet avec retenue une émotion tangible et " si tu pleures un peu, tu as raison".
Par-delà l'exercice "Les gens dans l'enveloppe " nous enseigne que toute vie racontée , toute vie chantée , mérite d'être vécue.