L'A26 / roman, roman

Pascal Garnier

Zulma

  • Conseillé par
    3 septembre 2014

    suspens

    Je retrouve avec plaisir la plume de l'auteur, pour cette réédition d'un roman
    de 1991.

    L'auteur a su camper un décor et une ambiance, une histoire par petites
    touches, des détails disséminés ça et la.

    Pourtant, j'ai eu plus de mal avec ce texte qu'avec mes autres lectures de
    l'auteur. Je m'attendais a ce qu'il frappe aussi fort qu'avec ces derniers
    romans, dans un univers noir, forcément noir.

    J'ai trouvé les personnages interchangeables et le contexte peu présent.
    Un titre étrange et des coïncidences bienheureuses.

    Ceci dit, Pascal Garnier reste un auteur dont je ne me lasse pas.
    L'image que je retiendrai :

    Celle de la médaille "Plus qu'hier et moins que demain" qui n'a pas de goût.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2014/08/19/30357727.html


  • Conseillé par
    17 décembre 2013

    L’autoroute 26 continue son avancée dans le Nord de la France. Les travaux sont arrivés près d’un village que Yolande appelle "le Trou du cul du monde". Elle ne sort jamais de chez elle, vit confinée dans son passé. Son seul lien avec l'extérieur c'est son frère Bernard. Employé de la SNCF, il sait qu’il n’en a plus pour longtemps, que la maladie le grignote petit à petit.
    Bernard a passé sa vie à faire ou ne pas faire de choix en fonction de Yolande. Tondue durant la guerre pour avoir refusé de coucher avec certains hommes, depuis Yolande est cloîtrée chez elle dans un capharnaüm sans nom, emmurée dans ses souvenirs, refusant de voir quiconque hormis Bernard. Maintenant que la mort le guette de près, Bernard n’a plus rien à perdre.

    Lui si tranquille, si calme va céder à ses pulsions.

    Flanquées sous un ciel gris, ce sont des vies ratées que Pascal Garnier nous dépeint. Des personnages comme condamnés à passer le restant de leur jour dans ce village avec des remords. On retient son souffle car on assiste impuissant aux tragédies.

    C’est noir, infiniment noir mais malgré tout il y a des touches lumineuses comme des lampions suspendus au-dessus de nos têtes ébahies. Cependant il m’a manquée dans ce livre la tendresse que Pascal Garnier a envers ses personnages dans ses autres livres...