Nouvelles de Colombie, Récits de voyage
EAN13
9782350744841
Éditeur
Magellan & Cie
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Nouvelles de Colombie

Récits de voyage

Magellan & Cie

Indisponible

Autre version disponible

À la découverte des traditions et de la culture de la Colombie.

Les écrivains américains, en général, sont des raconteurs d’histoires, des «
storytellers ». Les écrivains latino-américains en particulier. Les cuentos y
tiennent donc une place de premier plan dans la littérature et dans l’histoire
du « boom latino-américain », qui a donné au monde tant de géants. Preuve,
s’il en est, que dans les processus d’écriture de fiction, et même de fiction
au long cours, la nouvelle joue un rôle essentiel.

Les conditions politico-économiques d’un pays ont fréquemment favorisé
l’écriture de ces formats courts : la pauvreté, la censure, l’absence de
maisons d’édition pouvant l’expliquer... Sous les dictatures, la nouvelle se
porte généralement assez bien car la littérature se réfugie dans l’écriture de
textes brefs mais denses. Du nord au sud de l’Amérique latine, on est à l’aise
avec cette forme d’expression. Pour l’écrire et pour la lire. La Colombie ne
déroge pas à cette règle. Les Français disent souvent, et cela date de
Maupassant et de Marcel Aymé, qu’une bonne nouvelle est une nouvelle qui a une
bonne chute. Ce n’est pas faux, mais peut-être aussi qu’une bonne nouvelle est
un texte qui déploie le potentiel d’un univers de roman. Dans la densité des
personnages et des décors mis en scène, dans l’action qui s’y déroule.

Laissez-vous emporter dans un formidable voyage grâce aux nouvelles
colombiennes de la collection Miniatures !

À PROPOS DES ÉDITIONS

Créées en 1999, les éditions Magellan & Cie souhaitent donner la parole aux
écrivains-voyageurs de toutes les époques.

Marco Polo, Christophe Colomb, Pierre Loti ou Gérard de Nerval, explorateurs
pour les uns, auteurs romantiques pour les autres, dévoilent des terres
lointaines et moins lointaines. Des confins de l’Amérique latine à la Chine en
passant par la Turquie, les quatre coins du monde connu sont explorés.

À ces voix des siècles passés s’associent des auteurs contemporains, maliens,
libanais ou corses, et les coups de crayon de carnettistes résolument modernes
et audacieux qui expriment et interrogent l’altérité.

EXTRAIT DE LA PLANÈTE BOITEUSE

Estefanía a des jambes bien plus longues que celles de n’importe quelle autre
femme qui vaut la peine qu’on se souvienne d’elle. Elle a de longs bras aussi.
À la voir, on se dit « ces quatre ailes sont bien du même moulin ». Elle est
toute en harmonie. Son cou la fait paraître plus grande qu’elle n’est en
réalité. Elle a des cheveux drus et, quand elle les coiffe, elle doit les
discipliner en fines nattes que quelqu’un, Dieu sait qui, doit patiemment lui
tresser. Estefanía est de l’Urabá. Les gens de là-bas sont pleins d’entrain et
elle danse sur la piste quand elle n’est pas occupée à courir ou à reprendre
son souffle.
S'identifier pour envoyer des commentaires.