Tous les soleils d'hier
EAN13
9782378340582
Éditeur
Stéphane Marsan
Date de publication
Collection
Stéphane Marsan
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Tous les soleils d'hier

Stéphane Marsan

Stéphane Marsan

Indisponible
À la mort de sa mère, menacé par un père violent qui lui reproche son manque
de virilité, Ellis trouve refuge chez une femme généreuse, qui a déjà pris
sous son aile un autre garçon : Michael. Ils étaient amis, les voilà frères,
et surtout inséparables. Alors qu'ils deviennent des hommes, l'attirance
qu'ils éprouvent l'un pour l'autre se précise. Ils quittent Bristol et font un
grand pas vers le soleil pour passer des vacances dans le Midi, là où la
lumière et la vie sont si intenses, là où poussent les tournesols si chers à
la mère d'Ellis, là où, peut-être, ils seraient libres de s'aimer. Mais c'est
compter sans le train du retour, qu'on prendra quand même, la mort dans l'âme,
et sans cette femme qu'Ellis va rencontrer. Michael peut-il vraiment se
contenter d'être le témoin de leur mariage ?

Une ode lumineuse et poignante à la générosité humaine, à l'amitié et à la
persistance du souvenir.

« Le meilleur de Sarah Winman ! » The Observer

« Une histoire d'amour et de deuil d'une grande délicatesse. » The Guardian

« Une merveille ! » Sunday Express

« D'une beauté étourdissante. » Matt Haig

Extrait :

« Et si on rentrait jamais ? il a dit.

Alors, les quatre jours qu'il nous restait ici - nos quatrevingt-seize
dernières heures en France -, nous nous sommes écrit un avenir loin de tout ce
que nous avions connu. Nous imaginions notre maison, une ancienne grange en
pierre pleine de vieilleries, de bouteilles de vin, de tableaux, au milieu de
champs de fleurs sauvages que les abeilles viendraient butiner.

Je me souviens de notre dernier jour dans la villa. On était censés repartir
le soir, reprendre un train-couchette direction l'Angleterre. J'étais tendu,
fou, un mélange d'anxiété et d'excitation, tandis que j'essayais de déceler
chez lui le moindre indice qui, dans son comportement, aurait trahi qu'il
était sur le départ, mais rien. Nos affaires de toilette traînaient encore sur
les étagères de la salle de bains, nos sapes sur le sol. On est allés à la
plage, comme d'habitude, on s'est posés au même endroit, côte à côte. La
chaleur était à crever, on ne se disait pas grand-chose, et surtout rien de
nos projets de vivre dans le Midi, ce pays de lavande et de lumière. De champs
de tournesols.

J'ai regardé ma montre. C'était presque l'heure. Notre rêve, il était juste
là. Pendant qu'il se reposait sur le lit, je suis sorti à l'épicerie acheter
de l'eau et des pêches. Je suis retourné à la villa en courant, j'ai monté les
marches quatre à quatre. Et je suis mort.

Nos sacs à dos étaient ouverts sur le lit, nos chaussures déjà rangées à
l'intérieur. Je l'ai regardé depuis la porte. Il était là, silencieux, les
yeux rouges. Il pliait ses affaires soigneusement, mettait les sales à part
dans un autre sac. J'ai eu envie de hurler. J'ai eu envie de lui sauter au
cou, de m'agripper, de ne plus le lâcher jusqu'au départ du train.

Mais j'ai dit J'ai pris des pêches et de l'eau pour le trajet.

Merci, il a dit, tu penses toujours à tout.

C'est ça, l'amour. »
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