Naissance des sciences de la population
EAN13
9782733290064
Éditeur
Ined Éditions
Date de publication
Collection
Classiques de l’économie et de la population
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Naissance des sciences de la population

Ined Éditions

Classiques de l’économie et de la population

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Au début du XVIIIe siècle, à la mort de Charles XII, et après des années de
guerres, la Suède entame une période de changements politiques connue sous le
nom d’« ère des libertés », avec notamment l’avènement d’une monarchie
constitutionnelle. Le nouveau pouvoir souhaite développer la croissance et le
bien-être de la nation. C’est dans ce cadre que l’Académie royale des sciences
est créée et mise à contribution pour redonner au royaume toute sa puissance.
La population étant perçue comme un élément moteur du développement du pays,
il s’agit, pour les savants de l’Académie des sciences, de mettre en place un
système exhaustif et uniforme de collecte de données relatives à l’ensemble
des sujets du royaume. Pionnière, la Suède devient ainsi le premier pays à
mettre en place un recensement de sa population et à créer le tout premier
institut de statistique au monde. C’est dans ce cadre que des savants
enthousiastes mènent durant plusieurs décennies des travaux pionniers en
matière d’arithmétique politique et de démographie. Le plus créatif d’entre
eux, Pehr Wargentin, astronome de formation, établit les premières tables de
mortalité pour la Suède. Grand visionnaire, il imagine des représentations de
la population sous forme de pyramide des âges et utilise le concept moderne
d’unité du ménage. Il est l’un des premiers à analyser la saisonnalité des
naissances, et initie le dénombrement du solde migratoire. L’ouvrage retrace
cette formidable aventure à travers une série de mémoires jamais traduits en
français, apportant ainsi une contribution essentielle à l’histoire des
sciences de la population. Une riche introduction complète cet apport en le
replaçant à la fois dans son contexte historique et en insistant sur le rôle
non seulement scientifique de ces savants, mais également sur leur poids
politique. Quelque peu occultés par leurs célèbres collègues Halley, Linné ou
Celsius dans l’histoire des sciences, ces savants méconnus retrouvent ici la
place qui leur est due.
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