- EAN13
- 9791036203848
- Éditeur
- ENS Éditions
- Date de publication
- 07/02/2022
- Collection
- Feuillets : économie politique moderne
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Lectures de Canguilhem
Le normal et le pathologique
ENS Éditions
Feuillets : économie politique moderne
Autre version disponible
-
Papier - ENS Lyon 15,00
Nietzsche a pu écrire que la philosophie était affaire de santé plutôt que de
vérité, désignant à la pensée la tâche de saisir ce qu’il en est de la vie.
Toute perspective sur la vie ne peut elle-même être qu’une perspective vitale.
« Le normal et le pathologique » de Canguilhem parvient à une conclusion
voisine. La vérité des énoncés biologiques et médicaux ne prend sens que
rapportée aux expériences vécues de l’homme sain et de l’homme malade. De
fait, le livre de Canguilhem propose, à partir de modélisations
épistémologiques toujours précisées, une philosophie de la vie. Après
Nietzsche et Bergson, tout autant avec eux que contre eux, Canguilhem cherche
à ressaisir la vie non seulement par le maintien des normes mais plus encore
par leur renouvellement. Tandis que la santé correspond à une tolérance
maximale, la maladie limite les capacités des vivants au point de susciter cet
art de la correction qu’est la médecine. Une pensée de la médecine peut alors
être entrevue en tant que productrice d’un nouveau normal et activité de
résistance à la pathologie. Ceci suppose toutefois de comprendre l’acte
médical comme un acte éthique alors même que la formulation d’une éthique
médicale induit des effets normalisateurs dénoncés par Canguilhem. Restituer
au livre de Canguilhem toute son actualité philosophique, tel est l’enjeu de
ce recueil.
vérité, désignant à la pensée la tâche de saisir ce qu’il en est de la vie.
Toute perspective sur la vie ne peut elle-même être qu’une perspective vitale.
« Le normal et le pathologique » de Canguilhem parvient à une conclusion
voisine. La vérité des énoncés biologiques et médicaux ne prend sens que
rapportée aux expériences vécues de l’homme sain et de l’homme malade. De
fait, le livre de Canguilhem propose, à partir de modélisations
épistémologiques toujours précisées, une philosophie de la vie. Après
Nietzsche et Bergson, tout autant avec eux que contre eux, Canguilhem cherche
à ressaisir la vie non seulement par le maintien des normes mais plus encore
par leur renouvellement. Tandis que la santé correspond à une tolérance
maximale, la maladie limite les capacités des vivants au point de susciter cet
art de la correction qu’est la médecine. Une pensée de la médecine peut alors
être entrevue en tant que productrice d’un nouveau normal et activité de
résistance à la pathologie. Ceci suppose toutefois de comprendre l’acte
médical comme un acte éthique alors même que la formulation d’une éthique
médicale induit des effets normalisateurs dénoncés par Canguilhem. Restituer
au livre de Canguilhem toute son actualité philosophique, tel est l’enjeu de
ce recueil.
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