L'art d'être libres au temps des automates

Plan presse de lancement :
LE MONDE 2, SCIENCES – HUMAINES, PHILOSOPHIE MAGAZINE, CHRONIC'ART, SCIENCES ET AVENIR
Luis de Miranda propose une réflexion novatrice sur la relation homme-ordinateur, à la fois historique, et philosophique.
Un récit historique d'abord, puisque l'auteur a eu accès à des archives jamais exploitées en France, celles du MIT notamment (Massachusetts Institue of Technology, université considérée au XXIe siècle comme la meilleure université occidentale en sciences et en technologies). Répondant à des centaines de questions inattendues et essentielles, Il retrace la manière dont les ordinateurs se sont progressivement immiscés dans notre quotidien de 1955 à nos jours, induisant de manière involontaire et incontournable une relation homme-machine.
Une réflexion philosophique ensuite, quand Luis de Miranda nous invite à remettre en cause des idées intégrées comme vraies dans le conscient et l'inconscient collectif. Pourquoi être technophobe si l'on réalise que l'ère numérique a toujours existé ? Que l'ordinateur n'est pas une puissance autonome, mais bien un outil programmé par et pour l'homme ? Le manichéisme restrictif des oppositions réalité/virtualité, homme/nature est aussi revisité dans la mesure où tout l'homme est le principe " ordinateur " par essence. Depuis Pythagore, l(humaine st un animal numérique, il tisse le lien social à partir de la raison calculante et ordonnnante.
Finalement l'auteur invite chacun dans un projet qu'il nomme créaliste. Considérant, avec Bergson, la vie comme un puit de créativité en reconfiguration incessante, il insiste sur le fait que l'humain n'est pas seulement un animal numérique, mais aussi un animal créaliste, c'est à dire un être porté par son désir d'exister et de ne pas se pétrifier dans des règles trop figées. Pour ce faire, l'ordinateur et les machines doivent et peuvent être au service d'un nouvel humanisme.
Le titre est un clin d'œil à Éros et Thanatos, de Freud. Éros et numéros décrit la dialectique humaine entre désir et ordre, invention et répétition, passion et raison. En mai 2009, un extrait de ce livre, publié sur le site de Libération et interprétant philosophiquement le phénomène Facebook, a recensé 20 mille lecteurs et a été traduit en anglais et repris dans le monde entier.