Marie-Joseph Lagrange, une biographie critique
EAN13
9782204072281
ISBN
978-2-204-07228-1
Éditeur
Cerf
Date de publication
Collection
HISTOIRE
Dimensions
23,4 x 14,5 x 3,3 cm
Poids
865 g
Langue
français
Code dewey
271.202
Fiches UNIMARC
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Marie-Joseph Lagrange

une biographie critique

De

Cerf

Histoire

Indisponible
Le dominicain Lagrange (1855-1938), fondateur en 1890 de l’ École biblique de Jérusalem, en 1892 de la « Revue biblique », en 1900 de la collection des « Études bibliques », autant d’ institutions qui poursuivent aujourd’ hui l’ étude scientifique de la Bible, a connu et subi toutes les vicissitudes de l’ attitude de l’ Église romaine sous quatre pontificats. Léon XIII, conseillé par le cardinal Rampolla, fait confiance aux débuts de l’ École biblique et veut même appeler le père Lagrange à Rome pour y fonder un enseignement scientifique. Pie X, affronté à la crise moderniste, redoute les effets néfastes de l’ exégèse critique et ne cesse de manifester de la défiance pour les travaux de l’ École de Jérusalem, jusqu’ à un blâme public décerné en 1912 par les services du cardinal De Lai. Sous Benoît XV, en dépit du revirement par rapport à l’ orientation précédente, une encyclique (« Spiritus paraclitus ») désavoue Lagrange plutôt qu’ elle ne l’ encourage. Au temps de Pie XI, l’ embellie pour l’ étude critique de la Bible ne viendra que tout à la fin du pontificat, par les responsabilités confiées au cardinal Tisserant. L’ orientation préconisée par Lagrange ne sera avalisée que par l’ encyclique « Divino afflante Spiritu » de Pie XII en 1943. En dépit de toutes les tracasseries qui ont marqué sa carrière, Lagrange a continué contre vents et marées son labeur scientifique, convaincu qu’ il était du profit que le croyant devait trouver dans la critique historique pour comprendre la Parole de Dieu. Comme bien d’ autres précurseurs en Église, il n’ a connu que la peine des semailles, tandis que la joie de la fructification n’ est venue qu’ après sa mort, le 10 mars 1938. Il importe de découvrir aujourd’ hui combien il en a coûté d’ acculturer dans le monde catholique la méthode historico-critique mise au service d’ une lecture théologique de la Bible. Lagrange savait que les travaux les plus savants sont destinés à être dépassés par des recherches plus récentes. « Mais qu’ importe un destin éphémère, écrivait-il dans la Revue biblique de 1900, si cette parcelle d’ activité inspirée par la foi et par le désir du bien n’ est pas complètement stérile ? C’ est surtout lorsqu’ on consacre ses efforts à la parole de Dieu qu’ on peut espérer qu’ ils ne seront pas absolument vains. » Telle a été la ligne directrice de sa vie.--The Dominican Lagrange (1855-1938), who founded the Biblical School in Jerusalem in 1890, the "Revue biblique" in 1892, the "Études bibliques" collection in 1900 - so many institutions that continue to pursue the scientific study of the Bible today - suffered the trials and tribulations of the Roman Church's attitudes under four pontificates. Leon XIII, advised by Cardinal Rampolla, was confident in the beginnings of the Biblical school, and even wanted to bring Father Lagrange to Rome where he would establish scientific instruction. Pius X, facing the modernist crisis, feared the terrible consequences of critical exegesis and always showed contempt for the work of the School in Jerusalem, even to the point of a public reprimand in 1912. Under Benedict XV, despite a change of direction, an encyclical (Spiritus paraclitus) disclaimed Lagrange more than it encouraged him. The critical study of the Bible was favourably regarded only at the end of the pontificate of Pius XI. The orientation advocated by Lagrange was finally approved in 1943 by Pius XII's encyclical ‘Divino afflante Spiritu'. In spite of all the harassment that marked his career, Lagrange battled on with his scientific research, convinced that it was beneficial for the believer to employ historical criticism to understand the Word of God. Like many other forerunners in the Church, he was to know only the difficulty of sowing seeds, for the joy of the harvest came after his death, on March 10, 1938. It is important today to discover how great was his effort to introduce the historico-critical method for a theological reading of the Bible into the Catholic Church. Lagrange knew that even the most scholarly work is destined to be overtaken by more recent research. "But what does our ephemeral fate matter," he wrote in the Revue biblique in 1900, "if that fragment of activity, inspired by faith and the desire for good, is not completely sterile? It is when we devote our efforts to the word of God in particular that we can hope they will not be in vain." This was the directing principle of his existence.
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