Rwanda, la trahison de Human rights watch
EAN13
9791093440026
ISBN
979-10-93440-02-6
Éditeur
IZUBA
Date de publication
Collection
ESSAIS
Nombre de pages
162
Dimensions
18,5 x 10,3 x 1,2 cm
Poids
150 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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Rwanda, la trahison de Human rights watch

Izuba

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Extraits

L’action de Human Rights Watch [HRW] au Rwanda ne peut être qualifiée de défense des droits de l’Homme. Il s’agit bien plutôt d’un plaidoyer politique qui est devenu profondément malhonnête aussi bien au niveau des moyens mobilisés que des fins poursuivies.

Le conseil d’administration de HRW devrait demander des comptes à son directeur général Kenneth Roth et au personnel de HRW chargé des problèmes rwandais : leur fourberie est dangereuse pour la politique occidentale envers le Rwanda et pour la crédibilité globale de la défense des droits de l’homme. Les donateurs de HRW devraient s’interroger sérieusement sur l’usage des fonds qu’ils allouent à cette organisation. Les gouvernements occidentaux devraient faire preuve de circonspection vis-à-vis des conseils et des recommandations de HRW, et avoir le courage de les désavouer publiquement quand il le faut.

Au cours des vingt dernières années, le discours de HRW sur le Rwanda a été viscéralement hostile au Front patriotique rwandais [FPR] qui a vaincu le régime génocidaire « Hutu Power » en 1994, et a systématiquement plaidé en faveur du retour des partisans non repentis du « Hutu Power » dans la vie politique Rwandaise.
— page 13

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Je pensais du bien de Human Rights Watch à l’époque où cette organisation s’appelait Helsinki Watch et axait son action sur l’Europe de l’Est ; j’étais alors au service diplomatique américain et j’agissais de même. J’en pensais encore du bien, la première fois que j’ai lu Aucun témoin ne doit survivre avant d’arriver au Rwanda en 2008.

Mais plus j’en apprenais sur le Rwanda, moins je faisais confiance à HRW. Ce qui m’a ouvert les yeux de façon définitive a été la campagne de HRW en faveur de la participation du parti FDU/RDR aux élections rwandaises de 2010. Quelque chose tourne sérieusement mal dans une institution qui voudrait qu’un parti politique fondé par les dirigeants d’un génocide soit autorisé à retourner sur les lieux du crime.

C’est d’autant plus dangereux quand cette institution a le pouvoir d’influencer la politique occidentale. J’ai donc examiné de plus près le discours de HRW sur le Rwanda dans son ensemble. J’ai conclu que la synthèse qui résume le mieux ce discours est celle qui est constituée par les consignes qui structurent cet essai : « laissez les parties génocidaires revenir », « n’interdisez pas leur idéologie », « ne jugez que quelques responsables », et « admettez que vous ne valez pas mieux qu’eux ». J’espère que ma synthèse ouvrira d’autres yeux.
— page 99
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