La France, pays de mission ? - textes et interrogations pour aujourd'hui
EAN13
9782811112738
ISBN
978-2-8111-1273-8
Éditeur
Karthala
Date de publication
Collection
Signes des temps
Dimensions
21,5 x 13,5 cm
Poids
374 g
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La France, pays de mission ? - textes et interrogations pour aujourd'hui

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Le 12 septembre 1943, une « bombe » éclatait dans l’Église de France sous la forme d’un livre intitulé La France pays de mission ? Ses auteurs, Henri Godin et Yvan Daniel, étaient tous deux aumôniers de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). L’ouvrage marquera deux générations de prêtres et de laïcs chrétiens engagés et connaîtra plusieurs éditions dont celle de 1962 en format poche, en plein Concile Vatican II. L’ensemble totalisera 140 000 exemplaires. Le livre est publié à la demande du cardinal Suhard, l’archevêque de Paris de l’époque. Il met l’accent sur le caractère inadapté du système paroissial pour de nouveaux types de chrétiens et préconise une pratique vécue sous d’autres formes communautaires. Un siècle plus tôt, le même diagnostic était apparu dans trois documents remis à Mgr Sibour, l’archevêque de Paris, en 1849, au temps de la brève et deuxième République. Les auteurs y pointaient déjà la crise du système paroissial et présentaient des éléments de réforme. Découverts par Yvan Daniel, ces trois documents ont été publiés en 1978 aux éditions Cana sous le titre La religion est perdue à Paris... : Lettres d’un vicaire parisien à son archevêque en date de 1849, suivies d’un Mémoire adressé au même. En ce début du XXIe siècle, ces textes gardent toujours leur actualité de par les observations critiques et les questions de fond qu’ils posaient au christianisme dans des sociétés alors en voie de modernisation. Même s’ils restent encore enfermés dans un catholicisme traditionnel d’avant le Concile Vatican II, ils témoignent d’une vive aspiration à une pratique de la foi libérée des formules héritées des siècles passés. L’avant-propos de Robert Dumont, la préface de Jean-Pierre Guérend et la postface d’Émile Poulat viennent rappeler la force de ces textes. Ceux-ci sont publiés aujourd’hui non pour contribuer à une archéologie du savoir, mais pour nous éclairer par contraste sur les responsabilités présentes des chrétiens du XXIe siècle, confrontés à de nouveaux défis tout aussi redoutables.
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