J’ai découvert Estelle Faye avec l’Arpenteuse de rêves en fin d’année 2021, un roman qui m’avait transporté dans une douce rêverie. C’est donc avec une certaine hâte que je me suis plongée dans son nouveau roman, désireuse de voir si sa plume saurait à nouveau me toucher.

Il était ma légende, récit d’une cinquantaine de pages permet aux lecteurs débutants de se lancer dans la fantasy avec un texte court qui ne les intimidera pas trop, mais avec une qualité d’écriture digne de ce nom ! Estelle Faye reprend les codes du genre avec une écriture riche et efficace : mythes et légendes, créatures fantastiques, combats épiques. Nous allons donc suivre l’histoire d’un jeune garçon de la Cité d'Orian qui rêve de rencontrer le héros qui a sauvé son royaume de l'attaque des démons d'ombre. Celui-ci va voir toutes ses certitudes voler en éclat en découvrant le secret qui se cache derrière la Légende du grand Elok d’Endar…

« Tu ne diras jamais rien, n’est-ce pas ? Tu garderas le secret ? Le monde ne doit jamais savoir… »

(A noter qu’une version audio et numérique de ce roman est disponible avec le format papier.)

- Maëva -

Orpheline depuis sa naissance, Olivia Prior a été élevée dans le couvent pour jeunes filles de Mérilance. Muette et voyant des choses que les autres ne perçoivent pas, elle a très vite été rejetée par ses camardes. Pour Olivia, les journées passées au couvent ternes jusqu’à ce qu’un courrier lui parvienne. Un courrier de son oncle l’invitant à rejoindre sa famille à Gallant. N’ayant jamais connu ses parents, si ce n’est pas le journal intime de sa mère, Olivia sentait grandir en elle l’espoir de faire partie d’une famille et cela lui réchauffe doucement le cœur. Une sensation tellement agréable dans un quotidien si morose qu’elle décide de répondre à cette invitation ignorant pourtant l’avertissement écrit par sa mère dans le mystérieux journal…

« Tu seras à l’abris tant que tu ne t’approcheras pas de Gallant »

En arrivant, l’espoir fait vite faire place à l’incompréhension. Elle apprend que son oncle est mort depuis plusieurs mois et ne semble pas être la bienvenue dans ce manoir mais son envie de trouver des réponses et de faire sa place dans le monde va la pousser à rester malgré les mises en garde de son cousin. Quelque chose ici à Gallant semble la retenir. Une force irrésistible qui attire tous les Prior, les rend fou. Une malédiction ? Puis doucement, sans s’en apercevoir, Olivia va se retrouver embarquée dans quelque chose qui la dépasse…

V. E. Schwab a su construire un univers fantastique dans le genre gothique d'une grande beauté, étonnement sombre et poétique.
L’autrice sait captiver notre attention tout au long de ce roman grâce à un rythme assez lent qui nous permet de nous attacher progressivement aux personnages. Tantôt fragiles, tantôt déterminés, la folie n’étant jamais loin et le piège prêt à se refermer sur eux… Tout est suggéré mais jamais dit clairement. Gallant n’est pas une simple histoire de fantômes, c’est surtout une réflexion sur la vie et la mort. Sur cette dualité qui les oppose et sur tout ce qui les réuni. L’un ne peut exister sans l’autre.

- Maëva -

Miguel possède un don bien particulier, il est capable d’entrer dans des tableaux. C’est ainsi que l’on va le voir évoluer à travers ceux-ci, rêver sous le ciel de la nuit étoilée de van Gogh, manger des pâtes avec la Joconde, explorer la jungle du Douanier Rousseau…
Mais ces incursions ne sont pas sans dangers, et Miguel va très vite être confronté à un homme travaillant pour la Protection des œuvres, qui va le poursuivre jusque dans sa ville pour s'attaquer à son monde, à ses amis, et à la jeune fille dont il est tombé amoureux.

Avec Azul, Antonio Da Silva nous offre une grande aventure artistique écrite à la manière d’un roman policier ! Original et prenant !

- Maëva -

Annie est différente. C’est ce que les gens polis disent d’elle mais elles et bien plus que cela ! Seulement, tout le monde ne le réalise pas. Qu’à cela ne tienne, sa famille va prendre les choses en main et établir un plan complétement farfelu pour permettre à Annie de réaliser son rêve et briller aux yeux de tous !

Emilie Chazerand nous embarque dans une histoire touchante, écrite avec légèreté et humour. Elle brosse le portrait d’une famille pleine d’amour, avec ses différences, ses difficultés et ses imperfections.

-Maëva -

Depuis toujours, Yunjae est atteint d’alexithymie, autrement dit, il ne ressent rien et sait difficilement identifier les émotions d’autrui. Sa mère et sa grand-mère lui ont appris à faire semblant d’être « normal » pour être accepté en suivant les codes établis par la société mais pour lui, la joie, la tristesse, l’amour et la peur ne sont que des idées vagues.

Le hasard joue un rôle important dans le monde de Yunjae. C’est ce hasard qui va provoquer un évènement terriblement injuste qui chamboulera sa vie. C’est toujours ce même hasard qui va l’amener à rencontrer Gon, un adolescent en marge de la société. Le contraste entre eux deux est frappant. Tandis que Yunjae est froid et rationnel à l'excès, Gon est un adolescent sur le point d’exploser tant ses émotions sont complexes et extrêmes. Et c’est de cette rencontre que va naître tout un tas de choses.
Yunjae sera-t ’il capable de se confronter à tous les défis de la vie ? Parviendra t’il à s’ouvrir aux autres et à ressentir quelque chose ?

L'auteure coréenne Won-Pyung Sohn, a su retranscrire à la perfection l'absence d'émotion de son personnage principal grâce à une écriture percutante (la traduction est également d’une grande justesse). Le ton détaché de la narration reflète parfaitement l’état d’esprit de Yunjae qui dénote des autres personnages, pleins de vie et d’émotions contradictoires ! Ce roman est un véritable coup de cœur, même si la lecture a parfois été difficile du fait de la violence de certaines scènes et par les thématiques abordées tel que le harcèlement scolaire, la maladie, etc. Mais Amande est surtout un récit d'amitié, d'espoir et d'acceptation de soi.

- Maëva -